The Lord of the Rings: Return to Moria

Hello les gens !

En octobre 2023 est sorti un petit jeu de survie PvE en Coop dans un de mes univers préférés, The Lord of the Rings: Return to Moria, mais est ce que le jeu vaut le coup, et surtout, est ce que les petits gars de Free Range Games ont bien fait leurs devoirs ? Bah c'est ce qu'on va voir de suite !

L'histoire du jeu se déroule au 4ème Âge, quelque part entre la Destruction de Sauron à la fin du 3ème Âge, et le départ de Gimli pour Tol Eressëa (en gros une île permettant d'accéder à Valinor qui sert d'entrée pour les Terres Immortelles) aux côtés de Legolas en l'an 120 du 4ème Âge (bon d'après l'Artbook on est autour des années 50-55 du 4ème Âge).

Le Seigneur Gimli Porteur de Boucles (qui a bien vieilli depuis la Guerre de l'Anneau) dirige une Compagnie de Nains pour reconquérir le Royaume Perdu de Khazad-Dûm, appelé aussi la Moria, qui fut ravagé plus de 3000 ans plus tôt par le Fléau de Durin (oui oui le Balrog qu'on voit dans le film) et infesté de Gobelins, Trolls, et autres saloperies à virer de notre bon royaume souterrain, malheureusement, un sortilège d'Ombre empêche l'ouverture de la Porte Ouest de la Moria (la fameuse porte où on doit "parler ami"), Gimli choisit donc de tout faire péter à coups d'explosif, mais un effondrement fait que notre (ou nos si on décide d'y jouer à plusieurs, mais moi j'y ai joué en solo) personnage se retrouve seul et isolé dans la Moria, et doit se démerder pour reconquérir le Royaume, virer les Ombres, et retrouver le reste de la Compagnie de Gimli à la surface.

En termes de gameplay, on reste dans les grands classiques des jeux de survie, des matériaux à récupérer, du craft à faire, une jauge de faim et une d'énergie à surveiller, de la construction de base, de la défense de la dite base contre des tentatives d'attaques de Gobelins et autres joyeusetés qui traînent dans le coin, de l'exploration, de la baston (un peu brouillonne mais elle fait le taff), mais le jeu a également son lot de petites originalités comme des énigmes à résoudre, de la quête d'artefacts comme les Fragments la Hache de Durin, ou des Statuettes de Muznakan (un autel funéraire d'une Lignée Naine) pour récupérer items et plans de craft, boire l'apéro (bah oui on est des Nains tout de même !!!), mais également du lore de partout (compilé dans un Compendium qui contient aussi les "Mystères", des quêtes à suivre qui dessinent la toile de fond de notre histoire).

Le jeu dispose de deux modes distincts, un mode Campagne qui suit l'histoire que je vous ai décrite plus haut, et un mode Sandbox où l'histoire est plus secondaire (mais toujours présente, via des Mystères dédiés), le tout dans des maps générées de manière procédurales, faisant que même si vous ne faîtes que des Campagnes (afin d'avoir une difficulté plus progressive que la Sandbox où c'est full random), le jeu offre ainsi une très grosse rejouabilité qui à mes yeux manque à bon nombre de jeux de ce genre dont les maps ne changent pas ou peu d'une run à l'autre (n'est ce pas Ark, V Rising, Palworld et Subnautica).

En dehors des quelques ajouts que je viens de citer, on est clairement sur du Survival Game classique, bugs inclus, bien qu'occasionnels, cependant la propension qu'aura notre Nain à chanter à la moindre occasion aura sans doute tendance à taper sur les nerfs des moins amoureux de ce peuple, et puis ça fait du bruit, et si vous connaissez le Seigneur des Anneaux, vous savez que faire du bruit, ça attire les Gobelins, la boucle de Gameplay classique étant la suivante : exploration (un Nain ça explore), minage de ressource (un Nain ça mine), chanter (un Nain ça aime chanter), tabasser des Gobelins (ou se faire soi même botter le cul), retourner au camp en râlant qu'on a plus de place dans le sac à dos (un Nain ça râle), vider son inventaire (un Nain aime voir des coffres pleins, mais que chez lui), râler car faut défendre sa base (un Nain aime pas quand des Gobelins font toc toc à la porte), se soigner (un Nain aime manger et picoler), réparer et fabriquer son équipement (un Nain aime l'artisanat), dormir (un Nain sait que bien dormir c'est le secret pour faire le plein d'énergie), et recommencer (un Nain aime avoir sa petite routine).

Le jeu fourmille de petits détails qui plairont aux joueurs exigeants, bien que par moments la construction de base puisse paraître limitée, notamment car quand on pivote un meuble, c'est automatiquement de 90°, pas le droit de mettre un coffre ou un fauteuil en diagonale, même si on trouve ça plus joli, et faut apprendre à dompter l'interface et les mécaniques de jeu car elles sont pas toutes évidentes au début, notamment les effets environnementaux sur notre personnage comme le Froid, l'Obscurité, ou même la Malédiction des Ombres (qui ont bien failli avoir ma peau à plusieurs reprises car je suis pas doué).

Visuellement, le jeu est putain de fidèle aux films (pourtant c'est pas du Wētā Workshop), on sent que les développeurs ont fait leurs devoirs, on se retrouve réellement immergé dans l'univers du Seigneur des Anneaux jusqu'aux moindres détails, le tout avec un jeu pas trop exigeant graphiquement, alors qu'il est putain de beau, bon faut aimer les cavernes, tunnels, et l'architecture Naine, coup de bol c'est mon cas, et les gobelins donnent sacrément envie de les tuer jusqu'à ce qu'ils soient morts.

Musicalement, le jeu possède deux visages dans les faits, d'un côté on a droit à des musiques orchestrales composées par un trio composé de Max Lescohier (dont c'est le premier taff dans le JV), Teddy Edelston (rien trouvé sur sa carrière, j'en déduis aussi que c'est son premier job) et Jason Butler (il a travaillé sur les musiques de Cantina de Star Wars Outlaws, le seul truc bien de ce jeu), dont on ressent ouvertement l'influence de Howard Shore (le compositeur des films), et de l'autre côté, on a tout un tas de chansons de Minage, d'Apéro, et de Vénération des Ancêtres, reprenant directement les textes écrits par John Ronald Reuel Tolkien (quand je dis qu'ils ont fait leurs devoirs), chantées ici par un chœurs de chanteurs et chanteuses de l'Opéra de San Francisco (vu que sur YouTube c'est un enfer de trouver une playlist avec toutes les chansons, voilà un petit medley que j'ai trouvé de diverses chansons du jeu afin de vous donner un léger aperçu de l'ambiance musicale de celui-ci).

Étant un fan de longue date de la licence du Seigneur des Anneaux, un grand amoureux des Nains (merci John Rhys-Davies pour ça, et d'être revenu pour doubler le plus légendaire des Nains dans ce jeu, j'ai dû mettre un pantalon blanc quand j'ai reconnu immédiatement sa voix), et avec des idées qui pour moi résolvent un des points que je reproche le plus à la majorité des jeux de survie qui est le manque de rejouabilité, tout en prouvant que le studio a plus que bien fait ses devoirs, ce jeu est clairement un Must Have pour les fans de la licence qui apprécient les jeux de survie (puis qui n'a jamais rêvé de jouer un Nain de la Moria qui va en plus converser en Khuzdul ?), mais pour ceux qui haïssent les jeux de survie autant que je hais Microsoft, qui peuvent pas encadrer les Nains, ou qui aiment le calme et le silence, passez votre chemin sinon vous allez péter une durite (surtout quand il chante 80% du temps, que ce soit en anglais ou en Khuzdul).

Sorti en 1.0 en août 2024 après 10 mois d'Early Access, bénéficiant de mises à jours régulières et de quelques DLC cosmétiques, il a également reçu récemment un gros DLC au doux nom de Durin's Folk, qui prolonge l'histoire principale une fois qu'elle est terminée, apportant des PNJ qui nous assisteront, un système de commerce avec les autres Royaumes Nains mais également les autres peuples de la Terre du Milieu, et surtout nous offre enfin la possibilité d'arpenter la surface des Monts Brumeux, du Celebdil au Caradhras, en passant par le Lac du Miroir et le Bois d'Azanulbizar.

Si vous souhaitez reconquérir la Moria, le jeu de base est à 30€, et jusqu'au 2 décembre, il est en promo à 14.49€ sur Steam : https://store.steampowered.com/app/2933130/The_Lord_of_the_Rings_Return_to_Moria/