Newsletter

Review : Noob les Sans-Faction

Budda Pellerin-Bidalot

08 janv. 2022 — 3 min read

Hello les gens,

On se retrouve ici pour la review d'un JRPG développé par Black Pixel Studio et édité par Olydri Games suite à un Ulule qui fut un franc succès, vous l'aurez deviné, on va parler ici du jeu Noob les Sans-Faction !

Faisons d'abord un peu d'historique, ce jeu a été crowdfundé sur Ulule, avec des promesses d'un jeu hommage aux RPG de l'époque 16 Bits (SNES et Megadrive) se déroulant dans l'univers des Noob, développé sous RPG Maker MV. En vrai ça avait tout pour me plaire, moi qui adore le style 16 Bits, ça m'a donné envie donc j'ai claqué 50 balles dans ce Ulule ! Regardez moi cet asset, franchement ça donnait envie non ?

Bon maintenant que vous avez vu ça, vous pouvez le foutre en l'air, le jeu étant sorti non pas à 15, mais 25 boules, développé sur Unity au final, et sorti mi 2021 (bon après ils ont largement pété les scores pour le crowdfunding et ont peut être vu trop gros ensuite, mais on y reviendra).

On se retrouve donc aux commandes de 4 personnages aux classes imposées (ça encore j'm'en branle, c'est courant dans les JRPG, mais j'en connais que ça a fait râler), un Néogicien (comme Ivy), un Berzerker (comme Omega Zell post Classe Ultime), un Élémentaliste (comme Couette et Fantöm quand il a dû reprendre le jeu de 0), et une Cartomancienne (comme Nazetrime post passage dans l'Ordre). Ces 4 joueurs cherchent donc à monter leur guilde, sobrement nommée Rush, pour entrer dans le panthéon des meilleurs joueurs du jeu au même titre que les guildes Noob, Justice, RoXXor ou Pro Game Master.

L'histoire a l'air alléchante comme ça, mais l'écriture derrière me rappelle les heures sombres des fan-fics d'enfants de 12 ans sur le MMO Dofus, ruinant ainsi tout le plaisir de suivre le scénario tant son écriture aura tendance à me donner envie de skip tous les dialogues pour épargner ma santé mentale (Fabien Fournier tu as montré que tu savais faire mieux... Pourquoi, au nom des Dieux c'est aussi atroce ?).

En termes de Gameplay on se retrouve donc à enchaîner les quêtes FedEx dans un monde semi-ouvert ultra cloisonné (oui bon en même temps c'est inspiré des JRPG) à enchaîner les combats au tour par tour contre des mobs pour amasser de l'XP et du Loot... Simple , efficace, en quoi je devrais râler ? Parce que ces quêtes FedEx sont plus chiantes qu'une émission de Michel Drucker et les combats sont tellement faciles qu'il y a plus de suspens dans un épisode des Power Rangers sur une possible victoire de l'ennemi (le seul combat que j'ai perdu était scripté et je devais le perdre du coup).

Visuellement du coup, c'est de la 3D, qui pourrait me rappeler des bons souvenirs vu que visuellement on se rapproche de la 32 Bits (PS1)... Si les décors ne bougeaient pas de manière ultra saccadée (non c'est pas un bug, l'animation des persos est clean), ce qui défonce clairement les yeux au point que la douleur m'a rendu aveugle de l’œil droit pendant une demi-heure après que j'ai streamé sur ce jeu... Puis l'effet d'écran qui explose sur un fondu blanc au lancement des combats, très bel hommage à FF7, le soucis c'est que quand ça arrive alors qu'on est dans une caverne ultra sombre ou un cimetière, bah ça défonce aussi les yeux... En bref, le jeu POURRAIT être beau, mais il fait trop mal aux yeux pour ça !

Musicalement... Le jeu casse pas 3 pattes à un connard, ya rien qui s'en dégage, et certaines boucles musicales ont tendance à devenir énervante tellement on peut les entendre, je préfère encore me taper un concert de Nightwish post départ de Tarja (évidemment) j'aurais moins mal aux tympans !

Bref, le jeu avait du potentiel, il était attendu au tournant, les petits gars de Black Pixel Studio ont énormément de potentiel je pense, mais pour leur premier jeu ils ont vu trop gros pour un jeu aux trop grandes attentes, et au final on se retrouve avec un Sous Final Fantasy du Pauvre (punchline tirée d'un de mes viewers qui se reconnaîtra) dont le succès tient uniquement sur le fan-service. Bref un jeu à fuir à tout prix à moins d'être réellement fanboy jusqu'à l'os ou masochiste !

Si vous êtes maso (ou curieux) allez voir ce replay, à vos risques et périls (ou alors si vous avez envie de me voir souffrir à votre place) :