Pyrene

Quand Roguelite rime avec Pays Basque

Pyrene

Hello tout le monde !

Dans quelques jours aura lieu la cérémonie des Pégases, c’est comme les Game Awards, mais à la française, parmi les jeux en lice se cache un petit Deckbuilder Roguelite de chez Two Tiny Dice au doux nom de Pyrene.

Un élément dans ce screen réveille mon chauvinisme, saurez vous trouver lequel ?

On y incarne Atanaia, une jeune chasseresse dans un petit village paisible niché dans les montagnes, qui a été détruit par un déferlement de monstres qui ont été lâchés dans la nature suite au réveil d’Herensuge (si vous arrivez à le prononcer correctement vous avez mon respect, pour les autres ça se prononce “Hérènechougué”, en roulant bien le R), le légendaire Dragon à 7 têtes.

Armé de son courage, et de votre paquet de cartes, Atanaia va donc explorer les montagnes (je pense que le nom du jeu vous donne une idée de quelles montagnes il s’agit) pour retrouver divers habitants de son village (qui sont autant de personnages jouables par la suite), et affronter diverses créatures issues d’un Folklore très peu exploité dans le jeu-vidéo (je donnerai l’info en question à la toute fin, mais je pense que vous commencez à deviner, sachant que parmi les bestioles on a le Gizotso, Basajaun, Basandere, la Lamina, Iratxo, et des PNJ comme Martin Txiki, ou Petit Martin dans la langue de Jean-Pierre Polnareff, et puis de toute façon il y a une Blanche Hermine donc je suis content).

Chaque personnage dispose de son propre Deck de départ, qu’on étoffera au fil des combats

On se retrouve donc plongé dans notre carte, avec un effet dépendant de la zone dans laquelle on est, la forêt normale apportant rien, la forêt sombre faisant que les Monstres gagnent des PV Max lorsqu’on ramasse du Bois (qui servira à reconstruire puis upgrade les bâtiments du village), la Montagne faisant que les cartes descendent sur le tableau si la tuile en dessous est vide, etc…

On se retrouve avec un tableau composé de diverses tuiles, certaines contenant des objets de notre Deck qui servent à affronter les dangers face à nous, d’autres contenant les dangers en question, généralement des monstres, à déplacer notre personnage de tuiles en tuiles pour avancer sur le tableau jusqu’à atteindre le Totem permettant de mettre fin au combat (et régénérant notre perso, ce qui n’est pas plus mal).

Lorsqu’on ne peut plus bouger (et même avant), on peut choisir de passer la nuit, ce qui consommera des Provisions (voire des points de vie si on a plus de provisions), les monstres restants gagnant 1PV Max à chaque nuit passée, mais remettant de nouvelles cartes sur les tuiles, et appliquant parfois des effets (comme l’effet “enflammé” qui se déclenche la nuit), c’est tout un calcul à faire entre les déplacements, est ce qu’on passe la nuit maintenant ou est ce qu’on nettoie un peu plus la map avant de passer la nuit, etc… Le jeu récompensant grandement les prises de risque, mais sait être capable de punir les joueurs trop imprudents (heureusement qu’on a pas de timer).

Dois-je rush l’autel pour finir la map, ou est ce que je tente un move en allant tuer les monstres à ma droite pour obtenir plus de récompenses ?

Pour le reste, ça se joue très bien, le jeu est facile à comprendre, mais difficile à maîtriser, il se joue tout autant à la souris, qu’au clavier, qu’à la manette, et diverses options permettent de faciliter ou au contraire rendre plus difficile nos runs afin de moduler la difficulté du jeu selon nos souhaits.

Sur le plan visuel, chaque carte a été dessiné avec un détail qui mérite le respect, et rappelle bien l’inspiration folklorique derrière celle-ci, en particulier du côté des monstres et des PNJ, et la patte graphique du jeu me rappelle certaines BD que j’ai pu lire quand j’étais gamin.

Même la grammaire est bonne, ça fait zizir

Côté musical, je n’ai pas réussi à retrouver le détail des musiques du jeu sur internet, mais les inspirations liées aux musiques traditionnelles de la région dont le jeu tire le folklore se ressent énormément, si je vivais encore à Bordeaux ou en Bretagne, clairement entendre les musiques de ce jeu m’auraient fait avoir le mal du Pays, donc en attendant je vous laisse le trailer du jeu qui sent bon le Piment d’Espelette et le massacre de grosse bestiole !

Écrire une review complète de Pyrene sans faire une seule fois mon chauvin à vous expliquer que ce jeu est inspiré du Folklore Basque (oui ça y est je dis les termes) et que rien que pour ça c’est direct un jeu à avoir parce que le Pays Basque c’est le plus beau pays du monde aura été un vrai défi pour moi.

Plus sérieusement, si vous appréciez les Deckbuilders Roguelite comme Slay the Spire ou Banners of Ruin, ce petit Pyrene (vous l’avez ? Pyrénées) saura clairement vous ravir, c’est un jeu qui invoque le bon vieux syndrome du “allé encore une run”, incitant à toujours plus avancer dans son univers qui reprend des légendes trop rarement vues dans le Jeu-Vidéo (et à peine abordées au cinéma en dehors de quelques films comme Irati ou Errementari), déjà que de base je suis client de ce genre de jeux, alors si en plus il titille aussi fort mon chauvinisme et mes racines moi je suis aux Anges.

Le jeu est dispo pour une quinzaine d’euros sur Steam et dispose même d’une Demo Jouable pour les curieux qui veulent tester avant de sortir la carte bleue : https://store.steampowered.com/app/2468100/Pyrene/

Des légendes basques et une Blanche Hermine, en fait c’est un jeu pour Basque Pagan et Keupon ?