IG Magazine et l'influence qu'il a eu sur moi

Petite lettre d'amour à ce mook parti trop tôt

IG Magazine et l'influence qu'il a eu sur moi

Hello les gens !

Il y a quelques jours je vous ai écrit un article sur les livres que j'embarquerais si je devais m'expatrier sur un autre continent (en plus de mon ordi et mon serveur à base de Raspberry Pi, et un caleçon propre), et dedans j'ai parlé du travail de Bounthavy Suvilay via son livre Indie Games (lisez le il est bien), mais comme j'ai dit, elle était auparavant rédactrice en cheffe du "mook" IG Magazine, et c'est de lui dont je veux vous parler aujourd'hui.

Qu’est ce que j’embarquerais si jamais je devais devenir expat ?
En dehors d’un caleçon propre

Déjà un "mook" c'est quoi ? C'est une publication périodique à mi chemin entre le Magazine et le Livre (book).

IG Magazine était donc un Mook bimestriel (comprendre qui sort tous les deux mois), d'environ 268 pages sans aucune publicité (du moins les premiers numéros, après la crise de la presse papier de la fin des années 2000 ils ont fini par en mettre à micro doses pour éviter d'avoir à monter les prix) qui coûtait 8€50 par numéro (ce qui, pour un bimestriel, était plus qu'honnête, quoi qu'en disaient ses détracteurs), et édité par Ankama Presse, publié entre 2009 et 2013.

Puis les couvertures étaient franchement cool

Ce qui m'a marqué avec ce mook, c'est que outre son épaisseur et son format "poche" qui me permettait de l'embarquer partout pour le lire en paix pendant mes heures de trou au lycée, c'était à quel point il était complet, on avait certes des test (même si bon dans un bimestriel fallait pas s'attendre à avoir les tout derniers jeux, ce qui était logique et me gênait pas pour autant vu que j'étais fauché et donc jouais généralement avec 6 mois à 2 ans de retard aux sorties à 2-3 jeux près), mais surtout des dossiers, beaucoup de dossiers.

On pouvait tout autant avoir des interviews de professionnels du JV sur leurs métiers, où les rédacteurs et interviewés allaient vraiment au fond des choses quant aux différents métiers du jeu-vidéo (et putain qu'il y en avait), que des retrospectives complètes sur une licence (genre les Elder Scrolls), un genre de jeux (comme les Jeux d'Infiltration, et je parle pas de dégât des eaux), ou même un pan entier du JV (genre les "jeux pour filles").

Comment représenter à la fois la badassitude et la mignonitude en une couv

L'équipe d'IG Magazine osait prendre des risques avec des choix éditoriaux qui pouvaient parfois faire grincer des dents, en hésitant pas à également soulever les tapis sous lesquels les grandes rédactions avaient tendance à cacher la poussière (quoi comment a ya du sexisme dans le JV ?), ou à parler tout autant de gros AAA (même si à l'époque on utilisait encore peu ce terme) que de jeux totalement inconnus au bataillon par chez nous (encore merci de m'avoir fait découvrir BlazBlue d'ailleurs), voire même du jeu indé.

Le tout était également enrobé de pointes d'humour, d'anecdotes autour du développement de jeux ou parfois plus personnelles (big up à celui qui avait raconté l'épopée du Narivarien sur Morrowind à cause d'un énième bug sur Vivec), qui plus d'une décennie après, m'inspirent et me rappellent de bons souvenirs d'une rédaction avec qui j'aurais adoré pouvoir dire que ce sont mes collègues.

Comment parodier Halo et les Sims en un seul dessin

Malheureusement, entre la crise de la presse papier citée plus haut, et le public qui était pas autant au rendez-vous qu'espéré, ayant du mal à comprendre pourquoi dépenser pas loin de 9 balles dans un mag qui sort tous les 2 mois là où l'autre en sort un tous les mois à 4 balles (mais bourré de pubs, avec une équipe bien moins quali qui souvent notait les jeux à la taille de la liasse de billets posée sur le bureau, tout en ayant un mag beaucoup moins épais aussi), il n'a pas pu survivre à l'épreuve du temps...

Aujourd'hui encore, je regrette ce mook, surtout que les exemplaires que j'avais ont été victime d'un dégât des eaux que j'ai eu il y a quelques années, tout ce qu'il me reste aujourd'hui de lui sont des souvenirs, et un héritage que je tente autant que je peux de perpétuer au travers de mes diverses activités en ligne, que ce soit ce blog, mes lives, mes vidéos, ou mes podcasts.

Lire cette annonce tant d'années après me fend toujours autant le coeur je vous avoue

Sachez mes très chers lecteurs, que sans ce mook, ce site n'existerait peut être pas aujourd'hui, ou du moins pas dans sa forme actuelle, avec la plume que vous me connaissez, et je souhaite dire merci pour ces 4 années à toute l'équipe de feu IG Magazine, vous avez fait un travail formidable, et espère que vous avez pu continuer dans vos diverses activités après la fin de la publication de celui-ci.

J'ai remarqué qu'il y a pas mal de personnes qui les revendent sur Le Bon Coin, peut être que je me ferai plaisir pour Noël